Terre des Chardons
En 1999, Jérôme Chardon reprend les trente hectares de l’exploitation familiale, dévolue au maraichage et à l’arboriculture. Il a alors vingt-sept ans et le goût de l’aventure : il plante ainsi neuf hectares de vignes en syrah, grenache et clairette de Bellegarde qu’il entreprend de cultiver selon les principes de la culture en biodynamie, qui n’est alors mise en pratique que par quelques avant-gardistes.
Aujourd’hui, le domaine Terre des Chardons produit deux cuvées en AOC Clairette de Bellegarde – ce vin blanc, précieuse et confidentielle spécialité du village de Bellegarde, est issu d’un cépage unique : la clairette blanche – ainsi que cinq cuvées en AOC Costières de Nîmes : une en rosé et quatre en rouge. Toutes sont certifiées Demeter, l’un des deux labels de la biodynamie.
Des rouges, élevés en cuve et peu filtrés, « on nous dit souvent qu’ils rappellent ceux du nord de la Vallée du Rhône pour la finesse des tanins et la fraîcheur », rapporte Paul Vialle qui accompagne Jérôme dans la conduite d’un domaine qui abrite également une vingtaine d’hectares d’oliviers et de terres maraichères. Ainsi qu’une moitié d’are plantée début 2017 en cinsault, laquelle servira, dans un premier temps, à tester de nouveaux assemblages de rouge et de rosé.
Particularité du domaine : chaque année, une partie des bouteilles est distribuée via la péniche militante « Remises à flots », qui, en empruntant les voies navigables qui relient le Sud de la France à la région parisienne, permet de bâtir des circuits courts entre des producteurs et des coopératives de consommateurs.