Un domaine en bio
Situé au cœur du vignoble de l’AOC Costières de Nîmes, le Château Vessière a fait le choix du bio en 2009. Le vigneron, Vincent Teulon, explique pourquoi.
La conversion
Nous sommes un domaine familial depuis sept générations et je crois que chacune doit apporter sa pierre à l’édifice. Or, il y avait comme une évidence, pour moi, à évoluer vers des pratiques culturales plus respectueuses de la nature et donc de l’environnement dans lequel je travaille. D’une certaine manière, c’est une démarche d’abord personnelle qui a eu, dans un second temps, des conséquences bénéfiques en termes de style de vin et de débouchés commerciaux. Le passage au bio a été lent car il n’est pas facile de convertir 60 hectares de vignes. Le processus a commencé en 2009, nous avons obtenu la certification en 2013.
Les changements
Le bio, c’est plus d’interventions et de soins, ce qui a nécessité de s’équiper en griffons, bineuses et interceps ainsi que de recruter un ouvrier supplémentaire en haute saison. Nous avons dû aussi adopter des traitements naturels pour la vigne comme la bouillie bordelaise ou le soufre mouillable et recourir à la confusion sexuelle pour lutter contre le ver de la grappe, des voisins ont même commencé à nous imiter ! Par ailleurs, nous nous dirigeons de plus en plus vers des pratiques qui relèvent de la biodynamie. Par exemple, on utilise des huiles essentielles d’orange douce, de l’huile de fenouil ou de l’argile afin de limiter les doses de soufre et de cuivre. Résultat de nos efforts : on voit réapparaître libellules et coccinelles, des signes qui ne trompent pas !
L’accord de Vincent Teulon
Mi-syrah mi-grenache noir, notre cuvée Château Vessière porte l’empreinte du domaine, faite de rondeur, de souplesse et de fraîcheur. Elle accompagnera idéalement un jambon persillé, un rôti aux cèpes ou un bœuf aux olives.
[Edit 2019 : le domaine s’est également engagé en biodynamie, contrôlé et accompagné par l’organisme Demeter]
